Jean.No

« Ce que j’aime avec l’acier, c’est que l’on peut toujours se corriger, ajouter ou retirer de la matière, mais aussi la travailler différemment ». JeanNo est habitué désormais à créer de grandes œuvres à partir de petites pièces. Cependant, ce besoin constant de relever de nouveaux défis persiste. Avant de se lancer dans la sculpture d’un animal, s’il s’imprègne de son étude approfondie. Il se plonge dans l’anatomie, étudie ses mouvements à travers des vidéos, dissèque chacun de ses gestes. Ensuite, il commence à esquisser des croquis. Pendant le processus de sculpture, il est assisté de deux amis, l’un vétérinaire et l’autre ostéopathe, qui suivent attentivement son travail. Son objectif est de rendre ses sculptures aussi réalistes que possible. JeanNo collabore depuis quelques années avec Louisa Guenser. « Quand je sculpte, je laisse parler mes tripes. Je ne me demande jamais si ça va plaire à quelqu’un. L’important dans ce que l’on fait c’est de ne pas se perdre dans le business. Je pourrais produire des guerriers maasai en série et embaucher dix personnes, mais ce n’est pas mon truc. »

Grâce à sa renommée croissante, il a désormais la possibilité de décliner les commandes qui ne correspondent pas à ses goûts. Son travail, largement reconnu, s’inspire de divers artistes, comme Henry Moore pour la fluidité des lignes, Antoine Poncet pour l’équilibre des formes, et Katsuji Kishida pour la justesse. Il se plaît de plus en plus à concevoir des projets dotés d’une histoire, à l’image de sa récente collaboration sur le site historique de la célèbre marque de couteaux Opinel à Cognin, en Savoie. Il raconte : « Vinci a acquis le site et m’a confié la réalisation d’une sculpture. Je vais l’élaborer à partir de morceaux de couteaux, de lames et de matrices retrouvés dans l’usine avant sa démolition. »