Petites histoires d'art
Le XXième siècle, pour l’Occident, fut un siècle mouvementé : deux guerres, des révolutions, mais aussi l’industrialisation massive, la naissance de la société de consommation, des progrès scientifiques, technologiques … C’est un siècle de tous les bouleversements.
Des bouleversements auxquels l’art n’a pas échappé. Jamais on n’aura vu naître autant d’expérimentations.
Au cours de ce siècle, les artistes n’ont cessé de remettre en question l’art du passé, la manière de représenter le monde, la façon même dont nous voyons les choses. Beaucoup se sont regroupés en mouvements pour partager leurs recherches, leurs manières de faire, leurs manières de regarder. On a pu avoir, à des moments donnés, dans des lieux donnés – proches ou lointains -, naître des affinités entre les artistes, des aspirations, des techniques, des visions communes, une véritable émulation …
Les mouvements artistiques naissent pour des raisons toujours différentes : il n’y a pas de règle. Parfois, c’est un simple nom donné par un critique d’art qui remarque des similitudes entre des artistes pourtant fort différents, comme les Fauves, par exemple. Parfois, c’est un tableau qui, parce qu’il révolutionne la peinture, provoque chez des artistes le désir de s’engouffrer dans une voie nouvelle en révolutionnant eux-mêmes leur manière de peindre et de voir, comme le firent Georges Braque et Juan Gris après avoir découvert en 1907 « Les demoiselles d’Avignon » de Pablo Picasso, avec qui ils fondèrent le cubisme.
D’autres fois ecore, des artistes se réunissent et décident d’emblée de créer un mouvement en lui donnant un nom, une philosophie, des buts à atteindre, comme le firent les surréalistes ou les nouveaux réalistes.
Aucun mouvement n’est semblable, mais tous on ceci en commun : ils ont été des communautés d’esprit, des regroupements d’individus qui s’inspiraient les uns des autres pour mieux trouver chacun leur voie, pour mieux bouleverser l’ordre établi et pour permettre à l’art de s’épanouir plus librement encore.
Fauvisme, cubisme, futurisme, Dada, Pop Art, nouveau réalisme … pour chacun de ces mouvements, l’art fut une véritable aventure.
Une aventure bouillonnante faite de tâtonnements, de découvertes, de manifestes. L’aventure d’une création toujours en mouvement …
Extrait de « L’art en mouvements » Ch. Demilly, édition Palette 2011
Le POP ART est le diminutif de « popular art« . Le POP ART rapproche ainsi l’art et la vie quotidienne. Les artistes appartenant à ce mouvement s’inspirent de la publicité, de la télévision, de la radio, de la presse, des bandes dessinées, des magazines, des objets ménagers, des stars, des produits ménagers …
Le terme technique mixte fait référence aux œuvres constituées d’au moins deux techniques artistiques différentes comme par exemple le dessin, la peinture et le collage réunis en une seule composition.
Quand Braque et Picasso ont commencé à incorporer des matériaux non artistiques dans leurs toiles cubistes synthétiques, d’autres artistes leur ont emboité le pas en intégrant dans leur oeuvres des objets manufacturés.
Les artistes Pablo Picasso et Georges Braque ont changé la face de l’art, au 20e siècle, en fragmentant le sujet de leurs oeuvres d’art et en créant le mouvement artistique cubiste, qui a révolutionné la peinture et la sculpture européenne, en plus d’inspirer les mouvements liés à la musique et à la littérature.
Avant de devenir l’un des courants artistiques les plus dynamiques et en vue de ce début de XXie siècle, l’art urbain, appelé plus communément street art, a longtemps été associé exclusivement au vandalisme et à la dégradation sauvage. On constate que depuis quelques années, les regards et les mentalités changent. Des pionniers du graffiti aux États-Unis aux fresques gigantesques qui occupent maintenant les façades des immeubles de toutes les grandes métropoles, ce mouvement a parcouru un long chemin avant de pouvoir bénéficier de cette reconnaissance.
